Août 2025 | Jean Nadeau
Biographie
Né en 1974, landais d'origine, j'ai effectué mes études secondaires à Dax, et mes études supérieures à Lille, d'abord, en classe de mathématiques supérieures, puis, après cette petite erreur d'aiguillage, à Bordeaux, Paris et Toulouse en musicologie. Parallèlement, j'ai suivi le cursus d'écriture musicale du Conservatoire de Bordeaux, en harmonie et contrepoint, ainsi que celui de composition de l'Institut de musique sacrée de Toulouse.
Organiste liturgique depuis le temps de l'adolescence, d'abord par opportunité puis réellement par goût, j'en ai gardé une affection particulière pour la musique sacrée, laquelle se trouva formidablement renforcée par la rencontre marquante d'avec le Père Jean Amesland, il y a un peu plus de trente ans. Celui-ci, initiateur de sessions estivales de formation des acteurs musicaux de la liturgie, aura allumé la flamme chez nombre de jeunes musiciens ; son érudition tous azimuts, conjuguée à son parcours musical autodidacte d'autant plus remarquable, a marqué le monde de la musique sacrée en France pour plusieurs générations. Infiniment moderne, avant-gardiste même à bien des égards, je lui dois un regard neuf sur la musique d'Eglise, et lui en suis infiniment reconnaissant.
Puis la chance d'avoir un grand frère mélomane m'aura permis d'écouter ce qu'il écoutait, tandis que j'étais encore bien jeune : Neil Young, Eddy Louiss, The Beatles, Harmonium, Bernard Lubat, Jacques Brel, notamment, pas mal de musiques traditionnelles, celte, gasconne, beaucoup de jazz, de la savoureuse chanson française servie par des monuments tels Charlélie Couture, Art Mengo, Claude Nougaro, Serge Gainsbourg ou Alain Bashung, entre autres, auront contribué certainement à éveiller mon oreille.
Enseignant, j'exerce en tant que professeur certifié d'éducation musicale et chant choral dans trois collèges du département des Landes, ainsi qu'en tant que professeur de piano et formation musicale en école de musique.
Chef de chœur, je dirige un ensemble masculin nommé Omnes Orbis, cultivant de belles pages de musique chorale a cappella tous azimuts, ainsi qu'un atelier polyphonique de chant gascon.
Et, bien entendu, je pratique toujours la composition, comme une vieille habitude exigeante, exaltante, solitaire mais toujours s'impatientant de rencontres neuves...
Mes sessions bayonnaises
Tout a commencé là-bas, en juillet 1991... La Maison diocésaine, située avenue Darrigrand (en face du Conservatoire Maurice Ravel), accueillait alors une grosse centaine de stagiaires durant une dizaine de jours. J'avais 16 ans, à l'époque, et m'y étais rendu un peu à reculons, imaginant mal ce qui m'y attendait... Le curé de mon village avait proposé que la paroisse m'offrît le financement de ce stage de formation de musiciens d'Eglise, considérant qu'en tant que (modeste) organiste je rendais service à la communauté chrétienne paroissiale. C'était une sorte d'investissement sur l'avenir ! Craignant un peu de n'y rencontrer que des personnes âgées, que je présupposais loin de ma réalité d'adolescent, je tombai des nues en découvrant que 80% des sessionnistes avait moins de 20 ans... Beaucoup sont très rapidement devenus des amis, que je me réjouis de compter toujours au rang de mes proches presque 35 ans plus tard.
Forts de l'enthousiasme de notre jeunesse, ce furent d'abord et surtout d'extraordinaires rencontres amicales, qui révélèrent vite de surprenantes aptitudes musicales. Beaucoup de mes nouveaux amis étaient des musiciens chevronnés, venus là pour parfaire certaines techniques de direction de chœur, mieux appréhender le principe d'écriture de contrechants instrumentaux sur pièces liturgiques, travailler l'orgue.
Et c'est donc aussi lors de ces stages estivaux que je découvris l'harmonie : l'art et la science de l'écriture musicale. Le choc fut instantané ! C'est tout un monde qui s'ouvrit à moi, et n'en finit jamais de me passionner. Ce que vous pourrez lire ci-dessous est le fruit de travaux menés, pour la plupart, durent ces stages puisque j'avais alors la possibilité de faire tester ces partitions par mes camarades, toujours poussé en cela par mon maître et ami, le Père Jean Amesland, à qui je dois tout...